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vendredi 28 décembre 2012

CHÂTEAU DE QUERIBUS

Château de Quéribus   ****

 Château de Quéribus

 

Historique
 
Le château de Quéribus est mentionné une 1ère fois en 1020 sur le testament du comte de Besalu, puis entre en 1111 sous la domination du comte de Barcelonne, qui deviendra roi d'Aragon en 1162.
Ce site abrite des cathares, dont Benoit de Termes, qui s'y réfugie avant d'y mourir en 1241, et sera l'un des derniers bastions cathares à tomber aux mains des croisés en 1255 : il entre alors dans le royaume de France

Il sera considérablement remanié par le roi de France pour le transformer en forteresse quasi imprenable dans le cadre du traité de Corbeil : ce dernier est passé en 1258 entre le roi Jacques Ier d'Aragon et le roi de France Louis IX. Il stipule que la France renonce à ses prétentions sur la Catalogne et le roi d'Aragon renonce à certaines de ses prétentions dans le Languedoc (sauf Montpellier entre autres) et fixe la frontière des royaumes au sud des Corbières. La frontière française est ainsi protégée par les forteresses de Termes, Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse et Puylaurens : ces bastions défensifs stratégiques constituent les "cinq fils de Carcassonne".
Le château perd son intérêt stratégique en 1659 suite au "Traité des Pyrénées" qui fixe la nouvelle frontière entre la France et l'Espagne plus au sud au niveau des Pyrénées.

La structure du château
Il comporte 3 enceintes étagées qui épousent le relief du piton rocheux. Les vestiges encore visibles représentent 4 siècles de construction, qui s'étendent des fines archères du XIIe aux larges ouvertures pour les canons du XVIe : ces ruines sont donc le témoin de l'évolution de la poliorcétique (technique du siège militaire).

Une vingtaine d'hommes devait suffire à défendre l'ensemble grâce à un astucieux principe de contrôle efficace des différents accès : assommoirs, bretèches, chemins de ronde.

Photo JFM : 1ère entrée avec un assomoir

Photo JFM : vue plongeante donnant un avantage certain aux défenseurs
Entre les enceintes, on retrouve les bâtiments indispensables à la vie de la garnison : caserne (avec des vestiges d'arcs dont on retrouve aujourd'hui les culots), citerne, corps de logis sur 3 niveaux.

Photo JFM : culot de la caserne sur laquelle reposait jadis un arc

Photo JFM : ensemble de bâtiments formant le corps
du logis sur 3 niveaux
Comme pour mieux épouser le relief, certains escaliers sont taillés directement dans la roche.
Le donjon polygonal domine l'ensemble : il abrite une salle gothique à 2 niveaux éclairée par une belle fenêtre à meneau et soutenue par un pilier central qui distribue les nervures de 4 croisées d'ogives.

Photo JFM : pilier central de la salle gothique du donjon

Photo JFM : vue du donjon. On aperçoit la fenêtre à meneau.
Les ruines sont classées monument historique depuis 1907. Des restaurations sont menées depuis plus de dix ans dans le but de consolider et de mettre en valeur ses vestiges architecturaux.




Quéribus

 Quéribus, dernier château refuge des cathares ne succomba que onze an après Montségur. L'évêque cathare du Razès, Benoît de Termes s'y réfugia après 1229.


Le donjon de Quéribus restauré au XVème siècle présente quelques originalités architecturales. Son pilier central est décentré vers le sud est. L'historien Fernand Niel a étudié l'orientation générale du donjon et, calculant quel jour de l'année le soleil franchissait chaque fenêtre pour venir éclairer le pilier, il en conclut que Quéribus est une sorte d'horloge astronomique et zodiacale. La légende, s'emparant de l'Histoire, fit de Quéribus une des caches du Graal.

Son Histoire : 

C’est sur la commune de Cucugnan, village des Corbières immortalisé par Alphonse Daudet dans le sermon de son célèbre curé, que se dresse le château de Quéribus. Perché sur un étroit piton rocheux, le château émerge et projette sa silhouette massive à 728 mètres d’altitude. Mentionné en 1020, le château de Quéribus fait alors partie du comté de Besalù, puis de Barcelone et entre enfin dans la maison d’Aragon en 1162 en tant que forteresse royale.

Une famille "de Cucugnan", apparaît pour la première fois en 1193. Lors de la croisade contre les albigeois, elle se présente comme l’une des championnes de la cause du Languedoc. Ainsi, avant 1240, Pierre de Cucugnan ravitaille les hérétiques du château de Puylaurens et héberge le faydit Guiraud d’Aniort. En 1240, il rejoint Raymond Trencavel qui fait le siège de Carcassonne. A la suite de l’échec de ce siège, il se soumet à Saint-Louis.
Le château de Quéribus abrite encore des cathares. Le diacre du Razès, Benoît de Termes, s’y réfugie sous l’autorité du chevalier Chabert de Barbaira. Celui-ci est finalement contraint de céder devant Saint-Louis en 1255. Dernier bastion à tomber, onze ans après la chute de Montségur, il devient une pièce maîtresse du dispositif défensif français.

Quéribus est l’un des « cinq fils de Carcassonne »avec Aguilar, Peyrepertuse, Puilaurens et Termes. Sa situation stratégique de premier ordre lui permettait d’exercer une remarquable surveillance sur la plaine roussillonnaise au Sud et de barrer l’entrée du massif des Corbières à l’ennemi.
 Il perd son intérêt stratégique en 1659 lors du Traité des Pyrénées qui fixe la frontière avec l’Espagne à son emplacement actuel.

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