Pages

samedi 29 décembre 2012

CHÂTEAU DE BRETENOUX



CHÂTEAU DE BRETENOUX   ****

 
Salon de Luynes - Appartements de Jean Mouliérat - Château de Castelnau-Bretenoux - Lot

Salon de Luynes - Appartements de Jean Mouliérat - Château de Castelnau-Bretenoux - 

 

Décor intérieur du Château de Castelnau-Bretenoux - Lot

Décor intérieur du Château de Castelnau-Bretenoux - 

 

 

 

Détail d'un vitrail du Château de Castelnau-Bretenoux - Lot

Détail d'un vitrail du Château de Castelnau-Bretenoux - 

 

Chapiteau sculpté - Collection du Château de Castelnau-Bretenoux - Lot

Chapiteau sculpté - Collection du Château de Castelnau-Bretenoux

 


Bâti sur une colline à l'intersection de plusieurs vallées, dont celle de la Dordogne, le château est visible de loin et reconnaissable à ses murs de pierre rouge. Sa forme est globalement triangulaire. De sa période médiévale, on retrouve le donjon carré et un logis seigneurial. Il fut ensuite réaménagé au XVe siècle pour s’adapter à l’artillerie naissante. Il sera pris par Henri II Plantagenêt mais redeviendra propriété des barons de Castelnau à l’issue de la guerre de Cent Ans.
Levée du Christ, extrait du lapidaire
Levée du Christ, extrait du lapidaire
Sa conception impose le respect : triple enceinte, larges courtines, fossé profond, neuf tours rondes. On l’embellit au XVIIe siècle pour en faire une demeure de plaisance en y ajoutant des salons richements décorés, des fenêtres plus fonctionnelles et un balcon d’honneur. Quand le dernier Castelnau meurt en 1715, le château n’est plus entretenu et se dégrade pendant presque deux siècles. En 1895, il est racheté par Jean Mouliérat, chanteur d’opéra comique parisien, qui entreprend sa restauration. De plus, Mouliérat est un collectionneur qui rassemble nombre de meubles et d’objets d’art religieux (peintures et sculptures). À sa mort en 1932, le dernier propriétaire de Castelnau-Bretenoux lègue son bien à l’État. Grâce à lui, on peut maintenant visiter sept pièces de cette forteresse, restaurées et meublées dans le style médiéval.

Ensemble
Tour de l'auditoire
Donjon et tour de l'auditoire
Les différents bâtiments autour de la cour
Tour de l'auditoire et ce qu'il reste du logis construit au XIVe siècle
Tour militaire et front nord de l'enceinte
Tour militaire protégée par une fausse braie
Le château de Castelnau-Bretenoux situé sur le territoire de la commune de Prudhomat, dans le département du Lot, est la forteresse médiévale la plus imposante du Quercy. Il appartient à l'État, est affecté au Ministère de la Culture et est ouvert au public par le Centre des monuments nationaux.

Éléments sur l'histoire des châtelains de Castelnau

Des légendes attribuent la construction du château à la reine Brunehaut.

Famille de Castelnau

La première mention d'un seigneur de Castelnau date de 860. La seigneurie de Castelnau est bordée par la vicomté de Turenne, le comté d'Auvergne, la baronnie de Gramat et la seigneurie de Saint-Céré.
En 1031, le cartulaire de l'abbaye de Beaulieu signale Hugues de Castelnau qui est abbé laïc de Beaulieu et doit répondre des accusations des moines au concile provincial de Limoges. En 1076 il est question d'un autre Hugues II de Castelnau, fils du précédent, qui fait des travaux de construction dans le château. Il semblerait que l'emplacement initial du château était plus proche de Bretenoux avant de le reconstruire sur le site actuel. En 1095, Hugues II est excommunié par le pape Urbain II.
En octobre 1096, départ pour la première croisade de l'armée du comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, à la tête d'un certain nombre de ses milites et clientes : le vicomte Raymond Ier de Turenne, père de sa future belle-fille, Géraud III de Gourdon, Raymond d'Espere et plusieurs chevaliers des maisons de Beduer, Cabrerets, Cardaillac, Castelnau-Bretenoux, Castelnau-Montratier, Montpezat, Luzech, Pestillac, Saint-Cirq-Lapopie et Thémines.
En 1108, Bertrand, après avoir remis le comté de Toulouse à Alphonse Jourdain, part en Palestine. Il amène avec lui : Géraud III de Gourdon, Géraud de Cardaillac, évêque de Cahors, Dieudonne de Barasc, seigneur de Beduer, Hugues de Castelnau-Bretenoux. Ces croisés partent en 1109 par Pise.
Gerbert Ierreçoit en 1112 Géraud de Cardaillac, évêque de Cahors.
Henri II Plantagenêt fait le siège du château qui dépend de Gerbert II, le fils de Gerbert Ier, et le force à capituler en 1159.
En 1178, la seigneurie de Saint-Céré est donnée à Raymond II, vicomte de Turenne, par le comte d'Auvergne. Le vicomte de Turenne se trouve alors maître d'un territoire qui enserre la baronnie de Castelnau. La lutte entre les deux seigneuries va s'exacerber.
Le comte de Toulouse est le suzerain du baron de Castelnau, mais il transfère à perpétuité au vicomte de Turenne l'hommage que lui doit le baron de Castelnau en 1184. Bernard de Castelnau cherche alors à se mettre sous la protection du roi de France Philippe II Auguste. Il lui rend hommage pour ses terres en 1211. La sœur de Bernard, Héliz, a épousé Raymond II de Turenne.
Le conflit entre le vicomte de Turenne et le baron de Castelnau va conduire l'Église à intervenir. Le lien vassalique des Castelnau aux Turenne est confirmé le 12 juin 1219 et accepté par le fils de Bernard, Maffre II. Ce lien est confirmé en 1221 en présence des abbés de Tulle et de Martel. Le baron de Castelnau doit faire porter solennellement au vicomte de Turenne une redevance d'un œuf.
En 1248, un baron de Castelnau prend la croix et accompagne Louis IX à la Septième croisade.
En 1277, le village de Bretenoux obtient du baron Guérin une charte communale.
En 1280, le baron de Catelnau réussit à obtenir de rendre hommage au roi de France. Philippe III fait écrire dans un acte que "malgré les gens du roi d'Angleterre, les possessions des Castelnau ne pouvaient être mises hors la main du roi de France"
Maffre III de Castelnau épouse en 1293 Alasie de Calmont d'Olt.
Le roi Philippe IV le Bel cofirme en 1308 l'acte de Philippe III au profit du baron de Castelnau. Le Quercy va jouer un rôle important à la limite entre les domaines du roi de France et du roi d'Angleterre.

Aucun commentaire: