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vendredi 4 janvier 2013

CHÂTEAU DE BRIE COMTE ROBERT

Image illustrative de l'article Château de Brie-Comte-Robert
CHATEAU DE BRIE COMTE ROBERT  ****


Le château de Brie-Comte-Robert est un château fort médiéval situé sur la commune de Brie-Comte-Robert dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. Le château est situé à une trentaine de kilomètres au sud-est de Paris.
À la fin du XIIe siècle, Robert de Dreux, frère du roi de France Louis VII, fonde la ville de Brie-Comte-Robert et y fait bâtir son château. Celui-ci est alors constitué d'un plan carré, flanqué de sept tours et ceinturé par des douves d'eau. Jeanne d'Évreux, héritière du château, fait entrer la ville de Brie-Comte-Robert dans l'enceinte du royaume de France, par son mariage avec le roi Charles IV.

Histoire

Moyen Âge

Le château au XIIe siècle.

Le château au XIIe siècle.
Le château de Brie-Comte-Robert est construit à la fin du XIIe siècle, alors que Robert Ier de Dreux, frère du roi Louis VII, est seigneur de Brie2. Le château est situé sur l'ancien domaine de Braia, propriété des évêques de Paris ; le roi Louis VI achète une partie du domaine, en 1137, pour son fils Robert Ier, qui devient ainsi le premier seigneur de Brie-Comte-Robert3. Le château reste dans la famille de Dreux jusqu'en 1254, puis passe à la famille de Châtillon. Par dots et héritages successifs, il échoit à Marguerite d'Artois, puis à sa fille Jeanne d'Évreux. Malgré son titre royal, la châtellenie n'en reste pas moins, comme à son origine, dans la mouvance de l'archevêché de Paris auquel les possesseurs devaient foi et hommage.
Le château deviendra, au début du XIIIe siècle, l'une des meilleure place forte de la région. Il s'élevait au Nord de la ville sur la route de Paris et présentait une enceinte carrée protégée par un fossé d'eau vive, avec une tour ronde à chacun des angles. Un donjon carré en défendait l'entrée. Trois autres tours fortifiaient le


Temps modernes

Façade de la Tour Saint-Jean au XVIe siècle.
Façade de la Tour Saint-Jean au XVIe siècle.
À partir du règne de François Ier, le château et ses terres sont confiés par le roi à certains de ses proches, soit à titre de faveur, « don pour un temps », soit par vente conditionnelle avec faculté de rachat, « l'engagement ». Parmi eux figurent Louis de Poncher, Philippe Chabot, le maréchal Jean Caraccioli, Balthazar Gobelin et Claude de Bullion, surintendant des finances de Louis XIII.
Au milieu du siècle, diverses familles de seigneurs italiens proches de Catherine de Médicis (Aquaviva, Pierrevive, Gondi) détiennent le château, mais laissent l'édifice se dégrader, provoquant même l'incendie des planchers et de certaines charpentes.
Un arrêt du Parlement est nécessaire en 1567 pour faire cesser ces déprédations1 causés par les familles de seigneurs italiens. À la fin du siècle, Balthazar Gobelin, un fidèle de Henri IV, y fait effectuer des réparations5.

Combat de Brie-Comte-Robert
Combat de Brie-Comte-Robert (1649).
En 1649, lors des troubles de la Fronde, la ville, puis le château de Brie-Comte-Robert, sont pris par les troupes royales commandées par le comte de Grancey. Le château est pillé et canonné par une batterie pendant plus de cinq heures, perdant ainsi sa tour sud-est.
La remise en état ultérieure doit être très modeste ; en 1681, le château est en très mauvais état et considéré comme inhabitable, avec des fossés comblés d'immondices et un jardin en friche.
Le président du Parlement de Paris, Jean-Antoine de Mesmes, autre engagiste, fait faire divers travaux d'entretien au niveau des toitures, et des réparations aux ponts d'accès. Des procès verbaux de visite du domaine, et des baux à ferme de cette époque, décrivent quelques aménagements intérieurs.
Le baron au château.
Le baron au château.
En 1750, Germain-Louis de Chauvelin, seigneur engagiste depuis 1734, arguant de la vétusté de l'édifice, obtient l'autorisation de raser les tours et les courtines à la hauteur du premier étage, en épargnant toutefois la tour Saint-Jean, symbole seigneurial.

Tour Est
Fenêtres de la tour est.
Fenêtres de la tour est.
La tour Est conserve encore ses deux niveaux. Le rez-de-chaussée avait une fonction de stockage. Le premier étage restauré se compose d'une salle légèrement ovoïde, améliorée au XIVe siècle par une baie à coussiège et par une cheminée. Il subsiste un couloir d'accès à des latrines sur corbeaux de pierre. Elles surmontent une fosse maçonnée dans la lice, comportant un système de vidange par circuit d'eau.

Tours-Portes

Tour Saint-Jean.
Tour Saint-Jean
Au milieu des courtines sud-ouest et nord-est, deux tours carrées servent d'entrées opposées. Cette disposition, qui induisait une certaine faiblesse dans la défense, est unique en Île-de-France.
Les rez-de-chaussées de ces tours ne sont que de simples passages mais comportent les trois aménagements de défense des portes de la fin du XIIe siècle : les herses, assommoir et portes barrées
Tour Saint-Jean
Tour de Brie en 2007.
Tour de Brie
Le château de Brie-Comte-Robert ne comportait pas de donjon individualisé, mais une tour-porte maîtresse incorporée à l'enceinte, la tour nord-est dite Tour Saint-Jean. Avec ses 33 mètres de haut elle symbolisait la puissance du seigneur Robert III de Dreux. Au XIVe siècle, la chapelle Saint-Denis ou Saint-Louis était accolée à la tour et surmontait le passage d'entrée.
Comme sur la tour de Brie, la porte est surmontée de deux arcs entre lesquels coulissait une herse. L'accès était protégé par un assommoir et deux lourds vantaux, s'ouvrant vers l'intérieur de la tour. Une seconde double porte complétait le triple système de défense en limitant un sas dans le passage, probablement surmonté d'un second assommoir. Pendant l'importante restauration de 2003, la maison du XIXe siècle fut détruite, permettant la reconstruction partielle de la tour Saint-Jean, selon les relevés archéologiques


Logis

Tour Est.
La tour Est était à l'intersection des deux corps de logis.
L'ensemble des bâtiments intérieurs était établi contre les courtines, libérant ainsi l'espace central en une cour carrée cloisonnée.
Trois corps de logis composaient l'hôtel seigneurial. Celui-ci fut aménagé par Jeanne d'Évreux au XIVe siècle, elle y fait poser des carreaux de pavement bicolores estampés (11 × 11) composés du blason royal semi de fleurs de lys et de lion rampant à dextre, les fouilles ont permis aussi de voir que les murs du logis était composé d'un plâtre peint représentant le blason de Jeanne d'Évreux   .Les corps de logis possédaient un étage surmonté d'un grenier
L'accès au premier étage des tours se faisait par la salle contiguë de même niveau. Les greniers étaient accessibles par des escaliers intérieurs. Le chemin de ronde faisait le tour complet du château, communiquant avec le premier étage des deux tours-portes. Il restait indépendant des salles des tours rondes

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