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mercredi 2 janvier 2013

CHÂTEAU DE BEYNAC

Image illustrative de l'article Château de Beynac
CHÂTEAU DE BEYNAC  ***



À Beynac, la position stratégique de la falaise et de son plateau ont une incidence directe sur l'architecture de défense. Habité depuis l'âge du bronze, ce lieu, naturellement protégé, va être l'objet de nombreuses convoitises. Sur ce navire de calcaire échoué au pied du fleuve Dordogne, des pages d'histoires vont être gravées à jamais.


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Salle meublée du XVIIe siècle ornée d'armures et de tapisseries.


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Escalier Renaissance de style florentin

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Bien que la vallée de la Vézère soit la plus réputée pour ses vestiges préhistoriques avec ses sites paléolithiques, les abris sous roche près de Beynac témoignent également d’une présence, sur les rives de la Dordogne, de chasseurs de rennes. Après les invasions barbares et normandes, la féodalité se met en place dès le Xe siècle. Ainsi, Hélie de Beynac, premier seigneur connu, implante en 1050 un premier castrum sur le rocher. Dès le XIIe son héritier, Adhémar,va rejoindre l'une des croisades, celle de 1147.
Par le mariage d'Alienor d’Aquitaine, avec le futur roi d'Angleterre Henri Plantagenêt, Beynac passe anglais comme toute l'Aquitaine, tout en rendant hommage au comte de Toulouse, vassal du roi de France.
Mais le nouveau roi d'Angleterre, Richard Ier dit “coeur de lion”, s'empare du château en 1197 car il n'accepte pas ce lien avec le Comte de Toulouse. La tour centrale du castel abritera son armée, mais très vite la famille de Beynac reprend la citadelle, alors que Richard vient de mourir en 1199, sous les remparts de Châlus, en Haute-Vienne.

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A peine a-t-on oublié le passage du roi anglais, qu'une autre armée s'approche de Beynac en descendant la vallée (1214). Voilà au loin Simon de Montfort, le terrible chevalier, armé pour détruire ceux qui soutiennent la religion Cathare. Nous sommes en pleine croisade des Albigeois. Comme ses voisins, la forteresse se soumet et, bien que Beynac soit surnommé en cette période de trouble "l'arche de satan" par le moine Pierre des Vaux de Cernay, cette conquête n'a été réalisée que pour se saisir des fiefs rendant hommage au Comte de Toulouse, grand protecteur de la religion Cathare.
Au cours des XIIIe et XIVe siècles, la puissance guerrière de Beynac lui permet d'accroître son influence dans la région. Pons, Jean-Bertrand, Geoffroy, tous ces seigneurs de Beynac vont participer et contribuer énergiquement à la lutte contre les Anglais tout en permettant à cette famille seigneuriale d'étendre son territoire jusqu'à la Vézère.
1337, la guerre de Cent ans débute. Anglais et vassaux du roi de France se harcèlent. Ce n'est que guérillas et escarmouches permanentes, prise et reprise de places fortes. Enfin, en 1453, après une ultime victoire de l'armée française sur les troupes anglaises à Castillon près de Bordeaux, la vallée retrouve la paix. Le paysage n'est que ruine, il va falloir rebâtir, nous entrons dans la Renaissance. Le castel s'embellit, le rempart autour du village s’ouvre, permettant la construction de maisons, au pied du fleuve.

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